jeudi 20 août 2009

La plus belle…



A Saint-Malo, plage des Bons-Secours, en début d’après-midi, j’ai vu la plus belle chose du monde. Qui se trouve être une personne. Haute comme deux pommes, elle marche déjà. Dans son sac à dos, un seul objet : un nounours en peluche. Rose. Elle hésite entre deux coquillages. Comme moi qui hésite entre ces deux photos. Comme elle, je ne choisis pas et vous envoie les deux. L’une pour le regard, l’autre pour la petite moue dubitative : la gauche ou la droite, that is the question. Car la petite princesse aux pieds nus (et délicieusement potelés, le sable s’en souvient encore) parlait en anglais. Plutôt : ses parents lui parlaient en anglais. Longeant la plage, de mon côté, je parlais au téléphone avec David. Que je promenais sur cette même plage il y a des années. Les remparts s’en souviennent encore, les vagues vous diront, qu’il fut adoubé chevalier de Saint-Malo avec une épée achetée au Bazar de la plage. Poupées gigognes de la mémoire, temps parallèles, l’avenir des uns est le passé des autres et les marées érodent sans cesse un même présent insaisissable. Nella vita cosa importa ? non si vive un’altra volta. Autre option : même mort, une fois né, on vit éternellement. Marée haute, marée basse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Belle parole, alora, se non si vive un’altra volta, viviamo a cento all’ora !

Radu