vendredi 17 juillet 2009

Ma fenêtre en Bretagne


"Qui écrit? qui dessine? qui a la pêche?" ( commentaires d'hier de mes lecteurs) Vous êtes trop gentils! Ce serait plutôt " qui ne fiche rien en regardant la mer et en grignotant (avant que de les sucrer- le "avant que de" est une réminiscence de Brel) ses fraises". Mais qui a aussi un sentiment de renaissance dans ces embruns lardés de soleil, qui s'épanouit à la vue du moindre bébé, il y en a plein ici et ils sont tous dorés et ronds et blonds comme de beaux abricots. Qui récupère de ses fatigues de ramasseuse d'abricots montreuilloise en arpentant dans tous les sens la Promenade de Clair de Lune, en briquant son pigeonnier au savon noir écolo et en grimpant sur les falaises-qui s'effondrent sérieusement, mais que fait la municipalité de Dinard? Qui a dévoré le trajet Montreuil-Saint-Malo comme un succulent Paris-Brest. Qui est partie fourbue et névrosée et s'est retrouvée ivre de bonheur devant la mer. Je vous jure, ce matin elle était émeraude! sans une trace de bleu!) Qui parfois songe qu'il lui faut commencer sérieusement son travail sur Chanel (conférences générales à Compiègne, conférences plus précises pour l'association France-Grande-Bretagne, réédition du livre épuisé, rédaction du roman), la rélecture de "Toc et Boc, héros de l'humanité" pour la parution à la rentrée aux Editions des Cyygnes, atelier d'écriture à Melle pour "La Princesse mariée au premier venu"... Par quoi commencer?
Une promenade jusqu'à Saint Enogat avec lecture, sur la plage balayé par vents, éclaircies et grand soleil dans une valse rapide, de "Fées, korrigans et farfadets". Oui, c'est sûrement cela l'urgence. Si des fois je rencontre Morgane, Mirouette ou un lutin local...Il n'y a rien à faire, même mon légendaire sens des responsabilités (victime du devoir, c'est moi) capitule dans cet univers. J'aime ce pays! A la folie.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Les couleurs que je vois tout autour de moi – saphir, améthyste, émeraude, parsemés d’éclats d’argent – se transforment progressivement en des ombres verdâtres et sombres. Tel un magnifique arc-en-ciel qui s’étendrait jusqu’à l’horizon, elles passent à un violet rendu grisâtre parce qu’il aurait été terni par de la cendre. De menus points blancs ou jaune clair s’y fondent : ce sont des voiles de bateaux ou des yachts qui s’éloignent lentement.

Mais partout, partout, c’est la mer immense et majestueuse, magnifique et calme, qui clapote le long des rives rocheuses où je suis assise, en train de fixer un horizon sans limites. Les vagues produisent, en se brisant, une cascade neigeuse, saupoudrée d’étoiles argentées. En retombant, celle-ci forme un arc-en-ciel mystique au travers duquel on aperçoit la moirure des courants marins, ainsi que des rochers qui pointent leurs crocs noirâtres, dents d’un animal qui se décomposerait dans sa demeure des profondeurs.

Je me suis acheté une boite et des couleurs et j’ai peint quelques croûtes – on dirait des paysages – tout bleus car la mer est bleue, bien que verte par endroits. Plus je contemple cette étendue d’eau, plus je suis convaincue qu’aucun peintre n’arrivera à bien rendre la mer sans utiliser les couleurs argent et or. Qu’en penses-tu ?

A un peu plus de 100 km et d'un siècle de distance, une troisième Gabriela.

le blog d'Anca Visdei a dit…

Argent et or, bien sûr, blanc aussi...Un siècle de distance... 100 Km , mais qui êtes vous? encore un indice svp, j'adore les énigmes,
bisous pimentés au sel marin,
Anca

Anonyme a dit…

Celle dont le naturel mutin et la finesse d’observation un jour vous fascina, et dont la victime du devoir écrivit, de surcroit, qu’en rupture de milieu social, audacieuse et entreprenante, elle était – qu’est-ce qu’un siècle ? – femme de notre temps

Anca Visdei a dit…

Bon sang, mais c'est bien sûr...D'accord, c'est Gabrielle Chanel, c'est amusant car je pensais aussi à Gabriela Zapolska(serait-ce elle qui écrit ou l'un de ses traducteurs?) et que Gabriela est mon second prénom...

Anonyme a dit…

Bingo ! et supposons que le long mille marin de la traversée ait été toute une aventure.

Pour en revenir à Gabriela Zapolska, le plus grand des hasards réserve une étonnante surprise aux lecteurs de l'article de ce jour dans http://seine-vistule.blogspot.com/

Anca Visdei a dit…

Raoul Nevill, je t'ai découvert sous le couvert de l'anonymat. Zapolska a vendu la mèche.
bisous