jeudi 11 septembre 2008
SCHYZO’
Un sympathique jeune lecteur me fait savoir que lire mon blog lui donne envie de se pendre. Et il a l’amabilité de me demander si c’est normal. Je suis très flattée que quelqu’un ait pu imaginer un seul instant que je pourrais donner mon avis sur la normalité. Qui, entre nous soit dit, est très surfaite. Mais cela m’a touchée car aujourd’hui j’étais constamment… pas à côté de mes pompes, mais carrément à côté de moi même. Très tard j’ai réalisé pourquoi : nous sommes le 11 septembre. Les dates parlent à notre inconscient dans une langue secrète mais claire. D’où la blessure de ceux dont on oublie les anniversaires. L’ombre de ce onze septembre a plané sur moi toute la journée alors que je n’ai ici ni radio ni télévision et que je n’ai pas ouvert un journal depuis deux semaines, donc je n’ai croisé aucun signe de commémoration ou rappel. Pas le temps, j’ai trop de pain sur la planche. Mon combat ordinaire en ce moment ? Assumer la dualité d’une nature gaie, communicative extravertie en société mais qui, devant l’incontestable beauté des paysages, devient contemplative, malincolique, parfois carrément oblomoviste, donc assortie d’un immense et vital besoin de solitude. Dois-je choisir ? puis-je faire coexister les deux dans l’harmonie ?
En de moment la nature c’est la Bretagne, je vous bassine suffisamment avec. Je la quitte demain, je retourne « chez les fous » Snif. D’accord, je me sonde le nombril, mais c’est juste pour dire que le cordon breton tient bon. Hi hi.
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5 commentaires:
Entre OBLITÉRER, OBLONG et OBNUBILER (dictionnaire du Scrabble, bien sûr), je serais preneur d'un recyclage sur OBLOMOVISTE qui semble avoir malignement fleuri comme colchique dans les prés.
obstruer, obliquer, en effet d'accord pour Oblomov qui a dû attendre presque cent ans après sa création poru passer dans le langage commun. Colchique, colique... dans les près, j'ai honte, j'arrête.
Merci pour cette remise sur les rails.
Entretenons donc notre fièvre commémorationniste pour le cent-cinquantenaire d'Oblomov, l'an prochain (et les 30 ans du film de Mikhalkov... auteur par ailleurs de quelques hymnes qui ont résonné ou continuent de résonner dans bien des oreilles)... en attendant 2013 pour les 40 ans de sa création théâtrale en France par Cuvelier.
Lire "Mikhalkov... fils par ailleurs de l'auteur" etc.
Pour le cent cinquanteniare, on reste donc au lit, on roupille un peu et on commande à boire à notre domestique, Oblomov tu ne seras pas mort en vain!
Donc c'est Cuvelier qui l'a adapé en français? Il avait vraiment du goût, cet homme. Ce n'est pas la première fois que je le constate. Quant à Mikhalkov, quel film, quel films! Merci j'avais oublié que c'étatit lui le réalisateur.
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